C'est à bord de notre Harley Davidson (un scooter Peugeot dans la version originale de l'histoire) que nous nous lançons dans cette course effrénée vers le temple de Besakih!
Nous traçons tout d'abord notre chemin par l'autoroute frôlant les 70Km/h en pointe, doublant les quatre-roues avec mépris, saluant les collègues motards aux feux rouge qui ralentissaient notre moyenne. Somme toute, nous étions des motards ordinaires. Le soleil frappait nos épaules de ses rayons cancérigènes tandis que nos yeux avaient du mal à avaler les bestioles qui nous arrivaient de plein fouet (en raison du casque sans visière).
Au gré des pancartes et des noms inconnus, nous amorçons quelques détours: Klungklung, Sedimen, ou que sais-je encore. C'est ainsi que nous avons visiter une rizière et furent inviter à boire un verre chez une des travailleuses. Il nous fallu traverser un petit pont fait de 3 branches de bambous, une mini-pampa pour rejoindre la demeure de notre hôte. Notre dame était certainement des plus fortunées du village puisqu'elle possédait à elle seule: un énorme cochon (produit indispensable à la réalisation du fameux babi guling dont nous parlerons plus tard), un chien galeux attaché à une corde et une télévision. A notre arrivée, son homme sorti de la maison (certainement venait-il de finir une séance d'opium), il nous offrit un verre d'une liqueur chaude et quasi-opaque. Certainement du vin de palme macéré ou quelque chose dans ce goût. Après cet apéritif improvisé, nous reprîmes la route avec en cadeau un échantillon de ce breuvage (que nous oubliâmes malencontreusement au bord de la route - oui, nous sommes des salauds sans scrupules).
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Le pont de la rivière Kwai |
Nous chevauchâmes encore et encore vers la montagne, le visage dégoulinant de sueur et suintant de gras, nous arrivâmes en fin d'après-midi au plus grand temple balinais: le temple de Besakih.
Chance ou pas, nous tombons jour de cérémonie. Le temple est peuplé de centaines, voire milliers! de pèlerins venus faire des offrandes, participer aux cérémonies. Nous autres les païens sommes refoulés de l'entrée des cérémonies et devons nous contenter de faire le tour du propriétaire.
Les guides touristiques quant à eux ne nous perdent pas de vue, d'ailleurs ils nous ont déjà "guidé" depuis l'entrée, nous sommant de garer notre bolide en bas de la côte, nous délestant de quelques roupies pour un sarong en toile ultra-chaude de couleur noire (histoire d'attirer les foudres de l'astre solaire sur nos corps suffocants).
C'est dans cet accoutrement dédié aux novices que nous déambulions au milieu des fidèles, entraînés à monter les marches dans leurs tenues endimanchées, chargés de leurs offrandes.
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Nous allons tellement vite qu'il semble impossible de prendre des photos |
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